HOHAElizabeth Cynthia N. s’exprime au sujet de l’affaire Nwafo et Mathis

« Les faits sont clairs. Le mobile est établi. Les témoins sont nombreux. L’arme du cri-me a été reliée au suspect. Mais Dagobert Nwafo est encore libre.

Vous avez été habitués à notre silence. À notre lâcheté. À nos peurs. À notre déni. Mais ne vous trompez pas : nous ne sommes pas id-iots.

La loi est claire. Les articles 275, 276 et 277 du Code pénal camerounais stipulent respectivement :
« Quiconque cause la m_ort d’autrui est pu_ni de la réclusion à perpétuité. »

« Si ce meurtre est prémédité ou sert à couvrir un autre crime, la peine est la mort. »
« Le meurtre d’un enfant est une circonstance aggravante»
Y a-t-il eu assa-ssinat ? Oui.
Était-ce prémédité ? Oui.
La victime était-elle un enfant ? Oui.
Pourquoi donc ce complément d’enquête ? Si ce n’est pour gagner du temps, détourner l’attention, préparer éventuellement l’opinion publique à une requalification en hom-icide involontaire ?
La jurisprudence camerounaise doit cesser d’être une mascarade.
Ce scénario est indigeste. Infamie!
Nous refusons qu’un tel cri-me, commis en pleine capitale, contre un enfant de six ans, soit balayé par des complicités ou des intérêts obscurs.
Nous ne nous tairons plus.
Nous demandons que l’affaire Mathis soit jugée en urgence.
Nous exigeons que le Procureur de la République prenne ses responsabilités.
Nous exigeons que le Code pénal camerounais soit appliqué.
Si l’affaire Mathis n’aboutit pas, le message que vous nous enverrez sera limpide : nos vies n’ont pas de valeur.
Nous le savions déjà officieusement.
Mais l’instinct de survie qui nous reste nous obligera à parler, à crier, à nous ba-ttre jusqu’à notre dernier souffle.
Tout être humain a un droit originel à la vie. Aucun autre n’a le droit de la lui ô_ter. Nous ne l’intègrerons jamais. Un homme qui perd sa femme est un veuf, une femme: veuve. Un enfant qui perd son parent est un orphelin mais l’académie française n’a jamais su qualifier un parent qui perd son enfant parce que c’est inconcevable. Surtout dans de telles circonstances.
Nous appelons les autorités compétentes à agir sans délai.
Nous exhortons la société civile à maintenir la pression.
Nous exigeons que le procès de Dagobert Nwafo se tienne dans les plus brefs délais, avec toute la transparence requise.
Justice doit être rendue: c’est le minimum. Quelque soit le réseau qui protège cet homme sa-crifiez-le! Livrez-le!
Nous ne nous tairons plus. »
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